Anne-Marie Mesa
Maître de
conférences à l’Université de Reims –
Champagne Ardenne
Synthèse
de la carrière
1989-1991: Vacataire
à l’Université de Poitiers – 1991-1993: ATER à
l’Université de Poitiers – A partir de 1994: Maître de
conférences à l’Université de Reims –
Champagne Ardenne
Titres et diplômes: DEA
d’histoire du droit (1989) : mémoire portant sur
l’histoire de l’ordre des médecins.
Doctorat
de droit (1993) : thèse portant sur l’occupation française
de Malte, 1798-1800.
Activité
scientifique:
Présentation
des thématiques de recherche: Mes travaux portent
essentiellement sur l’histoire des institutions à
l’époque révolutionnaire, sur l’histoire des
institutions maltaises, sur l’histoire du droit de la famille
(essentiellement pour la période de l’Antiquité) ainsi que
sur l’histoire du droit pénal (apparition et
caractérisation de certaines infractions : évolution selon
les civilisations et les époques).
Publications:
-
Le régime des confessions à Malte, du Moyen Age
jusqu’à la fin du XVIIIe siècle
(acte du colloque de l’association Méditerranées),
1995.
[A la fin du XVIIIe
siècle, à Malte, on distingue globalement, selon leur religion,
quatre communautés : outre les catholiques romains (les plus
nombreux), on note la présence de Grecs catholiques, de musulmans et de
juifs. Les seuls protestants présents à Malte à
l’époque sont simplement des passagers de navires qui y font
escale. Toutefois, si l’on distingue les habitants selon leur
nationalité et/ou leur origine, la diversité apparaît
beaucoup plus grande : Malte est indéniablement cosmopolite. Cette
variété des origines s’explique non seulement par les
nombreuses immigrations, mais aussi par le grand nombre de dominations successives
de l’archipel.
Cette étude porte
essentiellement sur le statut des groupes minoritaires vivant à Malte et
sur l’histoire de leurs rapports avec les catholiques romains. ]
-
Le général Vaubois (Bulletin de la
société des antiquaires de l’Ouest, 1997).
[Claude-Henri Belgrand,
dit Vaubois, est issu de la noblesse de l’Ancien Régime. Né
le 1er octobre 1748 en Champagne à
Longchamps-lès-Clairvaux, il entre très jeune dans
l’armée où il fait une longue carrière. Son
ascension dans la hiérarchie est due essentiellement à Bonaparte,
dont il a d’abord été le chef, mais aussi à ses
opinions révolutionnaires.]
-
Peine pécuniaire et indemnisation, de l’Antiquité
à nos jours (éd. l’Harmattan), 2002.
[Dans l’ancien
droit français, on distingue la réparation civile – encore
à coloration pénale – de la pure indemnisation. Cependant,
l’autonomie de la réparation se dessine de plus en plus nettement
à partir du XIIIe siècle, et, à la fin de
l’Ancien Régime, cette distinction entre
dommages-intérêts et réparation civile n’est plus que
rarement faite, en particulier pour les dommages causés aux biens. Si la
notion de dommages-intérêts apparaît, dans notre droit,
clairement séparée de la notion de peine et, inversement, si la
peine pécuniaire semble dépourvue de tout aspect compensatoire,
c’est donc le résultat d’une lente et progressive
évolution.
Dans cette étude,
le critère essentiel retenu est celui du versement monétaire.
Payer pour avoir causé un dommage est-il une peine ou une simple
indemnisation ? L’enjeu, dans notre droit, est important car la voie
d’exécution est différente, et surtout le rôle de la
victime n’est pas le même selon que la réparation est
considérée ou non comme pénale. Dans cette étude,
il s’agit de montrer que les solutions apportées par le droit romain
révèlent une assez grande confusion entre les notions et que,
d’autre part, le droit contemporain n’est pas non plus exempt de
toute ambiguïté en la matière.]
-
Le concept de laïcité à Malte à la fin du XVIIIe
siècle (éd. l’Harmattan), 2012.
[Le 12 juin 1798,
Bonaparte et ses troupes s’emparent de Malte, mettant fin à
près de trois siècles de domination du pays par l’ordre de
Saint-Jean de Jérusalem. Le même jour, il promet aux habitants de
l’archipel le libre exercice de la religion catholique, apostolique et
romaine, et assure à l’évêque de Malte que non
seulement cette religion sera respectée, mais que ses ministres seront spécialement
protégés. Or les mesures prises par les Français vont
précisément apparaître aux yeux des Maltais comme la violation
de cet engagement initial. En moins d’une semaine, le
général en chef organise les futures institutions de
l’archipel : administration, justice, finances, santé et
instructions publiques. Il s’agit d’introduire à Malte les
principes de la Révolution française. Puisque le nouveau
gouvernement a désormais la charge de l’enseignement et de
l’assistance, Bonaparte le charge tout logiquement de séculariser
une partie des biens ecclésiastiques. Les Français vont donc
prendre toute une série de mesures de sécularisation
déjà expérimentées dans leur propre pays au cours
de la dernière décennie.
Il s’agit, dans
cette étude, d’examiner en quoi le concept de laïcité,
à Malte, se différencie de celui de la France à la
même époque.]
-
Le crime d’empoisonnement (à paraître) :
[En droit romain, la
seule manifestation de l'intention de tuer suffit pour qu'il y ait crime,
même si le résultat voulu n'a pas été atteint. Les
choses ne sont pas réglées de manière très claire
dans l’ancien droit où la tentative est aussi durement
châtiée que le crime consommé. Pourtant, les principaux
auteurs refusent de méconnaître l’issue du crime –
l’arbitraire des juges, admis sous l’Ancien Régime, semblant
expliquer cette différence de solutions. En juillet 1682, un édit
de louis XIV punit la simple tentative non suivie d’effet à
l’égal de l’empoisonnement réussi. Ce texte est
censé consacrer une interprétation formelle de cette infraction,
sur le modèle du droit romain.
Cette étude porte
sur les similitudes apparentes, mais surtout sur les différences entre
les solutions de l’Ancien Régime et celles que retient en la
matière le droit romain.]
-
Adhémar Esmein et la protection des droits subjectifs (à
paraître).
Les principaux enseignements (matières
enseignées):
Selon les années,
j’ai enseigné l’histoire des institutions publiques de
l’époque franque à la Révolution française,
l’histoire des institutions judiciaires, l’histoire du droit
pénal, l’histoire du droit privé, l’histoire des
idées politiques, l’histoire contemporaine à partir de la
Révolution française, l’histoire des institutions de
l’Antiquité, l’histoire des institutions et des relations
internationales à partir de 1945.
J’ai aussi
été amenée, au début de ma carrière,
à bâtir un cours d’histoire du commerce (de
l’Antiquité à la Révolution française) ainsi
qu’un cours d’histoire contemporaine de la seconde
République (1848) à la fin du XIXe siècle.
- Histoire des institutions
publiques de l’époque franque à la Révolution
française:
Après une
présentation de l’héritage antique et de
l’expérience franque, ce cours analyse les institutions publiques
et les faits sociaux de la France de l’époque féodale
à la fin de l’Ancien Régime. Cette étude permet tout
particulièrement de mettre en évidence les étapes de la
construction de l’Etat ainsi que ses difficultés.
- Histoire du droit pénal
(de l’Antiquité à la Révolution française):
Cette histoire du droit
pénal présente, pour chaque époque étudiée,
le droit pénal stricto sensu ainsi que les caractères
généraux de l’organisation judiciaire et les grandes lignes
de la procédure pénale. Une première partie est
consacrée à l’antiquité, principalement
romaine ; une deuxième à l’héritage franc et
féodal ; une troisième au droit pénal de la France de
la fin du XIIIe siècle à la Révolution
française.
Selon les années,
un chapitre de ce cours est consacré aux institutions de l’Egypte
antique ou de la Mésopotamie.
- Histoire des institutions
judiciaires (de l’époque franque à la fin
du XIXe siècle) :
Après une rapide
présentation de la justice dans la Rome antique puis dans les royaumes
francs, ce cours analyse les institutions judiciaires de la France de
l’époque féodale à l’époque
napoléonienne. (Un détour par les institutions de la Scandinavie
permet d’enrichir la réflexion sur la justice de la France
médiévale.)
- Histoire
du droit privé (de l’antiquité au
XIXe siècle) :
Cette histoire du droit
privé est essentiellement consacrée au droit de la famille et des
biens (relations personnelles et pécuniaires au sein de la famille)
avant 1914.
Selon les années,
un premier chapitre de ce cours est consacré au droit privé de
l’Egypte antique ou de la Mésopotamie, avant une analyse du droit
romain, fondement de notre propre droit.
- Histoire des idées
politiques:
Ce cours permet d’étudier
la formation et l’évolution des idées politiques de
l’antiquité grecque à la Renaissance. Il s’agit non
seulement de restituer la substance même des œuvres et des doctrines
dont l’influence en occident est la plus manifeste, mais aussi de tenir
compte des conditions de leur émergence.
- Histoire contemporaine à
partir de la Révolution française:
Cette histoire politique
de la France - qui aborde aussi les questions économiques et sociales -
permet d’étudier la formation des traditions constitutionnelles
françaises de 1789 à 1848. Après une réflexion sur
le legs de l’Ancien Régime, une première partie est
consacrée à l’apport révolutionnaire ; une
deuxième à la “tradition césarienne” (Consulat
et Empire) ; une troisième à la formation en France d’une
tradition parlementaire (avec le retour à une monarchie limitée
et censitaire).
- Histoire contemporaine à
partir de 1848:
Cet enseignement aborde
la période suivante (de la deuxième République à la
fin du XIXe siècle), avec la même approche politique,
sociale et institutionnelle de la France.
- Histoire du commerce:
Le droit des affaires a
connu un progrès spectaculaire dans l’Italie du Moyen Age, mais si
l’on se penche sur une période bien plus ancienne, on
découvre que les marchands et les temples de Mésopotamie ont
inventé la plupart des techniques juridiques du commerce que
l’occident a ensuite reprises et perfectionnées. C’est
pourquoi ce cours m’a conduite à étudier leur nature
dès l’Antiquité, ainsi que leur évolution en
occident jusqu’à la fin du XVIIIe siècle –
et ce, en tenant compte du contexte économique, social et politique dans
lequel ce droit s’est développé.
- Histoire des institutions politiques et sociales de
l’Antiquité:
Le juriste moderne est
l’héritier de la pensée grecque et du droit romain.
C’est pourquoi, après l’étude de
l’expérience démocratique athénienne – qui
révèle l’extraordinaire tempérament
spéculatif des Grecs de l’antiquité, ce cours
présente l’œuvre politique de Rome. Il s’agit
principalement de comprendre comment le génie et le pragmatisme romains
ont permis aux institutions républicaines d’évoluer et de
s’adapter à la construction d’un empire.
Selon les années,
un chapitre de ce cours est consacré aux institutions de l’Egypte,
de la Mésopotamie, des cités phéniciennes ou
d’Israël.
- Histoire des institutions et
des relations internationales (à partir de la fin de la seconde guerre
mondiale):
Cette histoire de la vie
politique en France et des relations internationales au lendemain de la
deuxième guerre mondiale est construite autour des thèmes
suivants : la IVe République et les débuts de la Ve
République ; la guerre froide ; la détente ou “coexistence
pacifique” ; les relations est-ouest au Moyen-Orient ; la crise
d’Afghanistan ; les débuts de la construction européenne.
Pour l’année
2011-2012:
- Histoire des
institutions publiques de l’époque franque à la
Révolution française: cours L1 droit.
- Histoire des
institutions politiques et sociales de l’Antiquité (Egypte,
Mésopotamie, cités phéniciennes, Israël, Grèce
et Rome): cours L2 droit.
- Histoire du droit
pénal (de l’Antiquité à la Révolution
française): cours L2 droit.
- Histoire des
idées politiques: cours L3 droit.