ds_gen N. 8 – 2009 – Memorie//Africa-Romana

 

José Remesal Rodríguez

Université de Barcelone

 

L'Afrique au Testaccio*

 

 

(pubblicato in L’Africa romana. Ai confini dell’Impero: contatti, scambi conflitti. Atti del XV convegno di studio. Tozeur, 11-15 dicembre 2002, a cura di M. Khanoussi, P. Ruggeri, C. Vismara, Roma, Carocci editore, 2004, II, pp. 1077-1089; un formato pdf dello stesso si trova anche nel sito http://ceipac.ub.edu/ nella biblioteca ceipac )

 

Le mont Testaccio est une colline artificielle, située dans la zone portuaire de la Rome antique, il a un périmètre de presque un kilomètre et une hauteur d'environ 50 m. Il est formé, exclusivement par les restes de millions d'amphores.

Une tradition romaine convertit le Testaccio en un dépôt d’amphores qui arrivèrent à la Rome impériale, contenant les tributs de toutes les provinces de l'Empire. Cependant, déjà les travaux de Dressel[1], démontrèrent que l'immense majorité du matériel entreposé était des amphores, qui, contenant de d'huile, procédaient de la Bétique. Les fouilles modernes, chargées à une équipe espagnole, ont démontré que plus de 85% sont des restes d'amphores d'huile bétiques, celles connues comme type Dressel 20, le reste étant composé, en grande partie, par des amphores africaines (Africana IA; IB; Ostia 23 et 59), et Tripolitaines I et III[2].

Le Testaccio, qui dans son temps fut seulement un dépotoir, raison pour laquelle il n'y a aucune nouvelle ancienne sur lui[3] , est pour nous une immense archive, car les amphores ont conservé les [p. 1079] inscriptions (tituli picti) que furent peint sur elles à l'encre noire. Déjà Dressel déchiffra et catalogua ces inscriptions, publiées dans le volume XV du CIL. Dressel catalogua le système épigraphique des amphores d'huile bétiques en cinq catégories qu'il appela avec les lettres grecques: alpha, beta, gamma, delta, epsilon et Rodríguez Almeida il a ajouté la sixième: teta. En alpha, sur le col de l'amphore fut écrite la tare de l'amphore en livres romaines; en beta, sous alpha, fut écrit le nom du commerçant[4]; en gamma, sous beta, fut inscrit le poids du contenu d'huile; en delta, à côté de l'anse, à droite des trois premières inscriptions fut écrit un contrôle fiscal sur lequel l’on faisait figurer de nombreuses données dont la signification, encore aujourd'hui, est l'objet de discussions. Je suis de l'opinion qu'elles représentent le contrôle fiscal de chaque amphore, dans lequel on faisait apparaître le district fiscal depuis lequel était expédiée l'amphore, et qui correspondent à trois des quatre conventus iuridici de la Betica (Corduba, Astigi et Hispalis), le lieu d'embarquement de l'amphore, les noms des personnages intervenant dans l'opération de contrôle, la constatation que (amphore contient la quantité d'huile indiquée dans le chiffre gamma et, à partir de la moitié du IIe siècle après J.-C., la datation consulaire; en epsilon fut écrit un numéro dont la signification est inconnue, peut-être indication du nombre d'amphores expédiées à un moment donné; en teta furent écrites des annotations diverses, parfois l'extraction d'une amphore, d'une quantité déterminée d'huile. Il existe aussi des indications de noms au génitif, écrits à l'encre rouge et des indications de numéros faites au crayon. En plus des inscriptions peintes il existe sur les amphores Dressel 20 une grande quantité de timbres, des quels, en grande partie, nous connaissons le lieu précis de fabrication en Bétique. D'autre part, les timbres des amphores Dressel 20 sont très abondantes non seulement au Testaccio, mais aussi dans toute la partie occidentale de l'Empire romain[5]; ils sont moros courants dans la partie orientale [p. 1080] de l'empire et certaines amphores d'huile bétiques arrivèrent même jusqu'à Arikamedu sur la côte orientale de l'Inde[6]. Ainsi, les amphores Dressel 20 sont aujourd'hui, grâce à l'épigraphie qui leur est associée, le meilleur fossile directeur pour étudier l'histoire du commerce dans l'Empire romain.

La finalité de nos fouilles au Testaccio est double: d'un côté il nous intéressait d'acquérir autres informations épigraphiques que celles déjà reprises par Dressel et E. Rodríguez Almeida; et d'un autre, il nous intéressait de connaitre comment avaient été déposés les matériels au Testaccio. Dressel, qui avait déjà réalisé un modèle d'investigation à son époque, avait proposé que le mont s'était formé d'une manière ordonnée. Cette hypothèse fut développée par E. Rodríguez Almeida qui proposa que le mont était formé par deux plates-formes, la première, qui grandit depuis les premiers moments du mont, sûrement en époque de Augustus[7], jusqu'au 149 après J.-C.; la deuxième, située à l'ouest de la première, se forma entre les années 161 après J.-C. et l'époque sévérienne. Plus tard, d'après cet auteur, vers la moitié du IIIe siècle après J.-C. se forma une petite accumulation de matériaux dans le côté oriental du mont.

Nos fouilles ont apporté de grandes nouveautés à ce propos. Les recherches gravimétriques ont démontré que, sûrement au début, les décharges à cet endroit se sont réalisées de manière désorganisée, mais bientôt il s'avéra nécessaire de régulariser le système de décharges car le matériel était instable et des éboulements pouvaient avoir lieu. Les fouilles de 1991 nous permirent de connaitre le système de dépôt du matériel: furent crées des rangées d'amphores Dressel 20 auxquelles on cassa le fond pour les combler d'autres fragments amphoriques, elles avaient ainsi un poids supérieur [p. 1082] et remplissaient mieux leur tâche de contention du matériel qui continuait à être déposé derrière elles. Quand l'espace délimité par ces rangés fut rempli, une nouvelle en fut créée au-dessus, un peu en retrait par rapport à la rangée inférieure, et le processus se répéta ainsi, construisant de la sorte des murs avec un profil incliné d'environ 45 degrés. Cela met en évidence que les plateformes du Testaccio sont formées par des plates-formes plus petites qui lui donnèrent un profil de pyramide échelonnée. En 149 après J.-C., quand une hauteur d'environ 50 mètres fut atteinte et l'espace fut très réduit, l'on procéda à combler les échelons restants, c'est pour cela que nous trouvons du matériel de 161 après J.-C. à une cote inférieur à ceux de l'année 149 après J.-C.

Il faut donc dater le commencement de la deuxième plate-forme à une date légèrement postérieure à l'année 161 après J.-C. La deuxième plate-forme reçut des matériaux jusqu'à l'année 224 après J.-C., quand elle atteint une hauteur comparable, bien que légèrement inférieure à celle de la première plate-forme. Les fouilles de 2002 ont mis en évidence que le dernier échelon de la plate-forme seconde fut comblé entre les années 228 et 230 après J.-C.

Nos études informatiques sur la dispersion des timbres sur amphores Dressel 20 au Testaccio et les fouilles de 1995-1997 démontrèrent que ce que Rodríguez Almeida avait considéré comme une limite de décharge dans le côté oriental du Testaccio étaient en fait les restes d'une troisième plate-forme qui a pratiquement disparu au cours des siècles[8]. Ces campagnes de fouilles permirent également de proposer l'hypothèse que ce que jusqu'à présent l'on considérait comme la première plate-forme fut composée en réalité par deux plates-formes distinctes. Hypothèse qui n'a encore pu être vérifiée.

Comme résultat de nos fouilles nous pouvons également proposer que les amphores Dressel 20, les bétiques, furent montées entières au mont et celles qui ne furent pas utilisées pour la construction des murs furent cassées in situ. Néanmoins, les caractéristiques des dépôts d'amphores africaines permettent de constater que celles-ci étaient cassées dans les magasins avant d'être portées au mont. Nous trouvons parfois de petites décharges de matériel [p. 1084] africain comblant de grand fragments d'amphores bétiques, d'autre fois, nous avons trouvé de puissantes strates de matériel africain, bien que toujours très localisé, d'autres fois il semblerait que du matériel africain fut utilisé pour construire des chemins d'accès au mont.

Étant donné l'état dans lequel se trouve le matériel africain il est très difficile d'établir son pourcentage exact au Testaccio, bien que l'accumulation d'information, tout au long de ces 14 années de travail, nous permet de proposer que vers moitié du IIe et début du IIIe siècle après J.-C. le matériel africain représentait environ 14 à 15%, et à moitié du IIIe siècle après J.-C. cette proportion augmente.

Les amphores africaines connues au Testaccio proviennent de Tunisie et de la Tripolitaine. Parmi les tunisiennes les prépondérantes a moitié IIe siècle après J.-C. sont les amphores africaines IA (environ 83% des tunisiennes de cette époque) et les types Ostia XXIII et LIX. Au IIIe siècle après J.-C. le type tunisien mieux représenté est le type africaine IIB. Ce sont les amphores tripolitaines cependant, la tripolitana I vers moitié du IIe siècle après J.-C. et la tripolitana III au IIIe siècle après J.-C., qui sont les plus abondantes au Testaccio.

Sur les amphores africaines étaient connues jusqu'à présent très peu d'inscriptions, lors de l'exposé de A. Aguilera et Victor Revilla dans le cadre même de ce congrès, une première étude est présenté sur celles-ci. Les timbres en amphores africaines et tripolitaines sont également très peu nombreux, ils sont uniquement très abondants entre les années 247 et 252 après J.-C. sur amphores africaines IIB, surtout dans la série ASVL, des timbres provenant de la ville de Sullecthum.

Ainsi posée la question du Testaccio, je voudrais faire quelque réflexions sur le problème du ravitaillement de Rome en huile et les conséquences de ce problème pour la Bétique et l'Afrique.

Je pars de l'idée, déjà défendue dans autres de mes travaux, que le ravitaillement de Rome et de son armée dépendait de la praefectura annonae et que depuis la dite praefectura était réalisée la redistribution des ressources de l'empire[9]. Pour moi, une preuve [p. 1086] palpable de cela est que l'huile africaine n'arriva jamais au limes Britano-rehénanien. Logistiquement parlant il était aussi faisable de porter l'huile africaine que le bétique en Britannie, cependant, l'africain est pratiquement inexistant. En d'autres mots, la Bétique satisfit, pendant très longtemps, les besoins en huile de Rome et de l'armée de la frontière nord-occidentale de l'Empire. Auguste avait créé un Empire avec peu de ressources; ses successeurs eurent continuellement besoin d'accroitre les ressources de l'Empire. En ce qui concerne l'Afrique je m'arrêterai sur un aspect qui est sans aucun doute, á mon avis, le déclenchement de son développement ultérieur.

Un passage connu de Pline l'Ancien a été le point de départ pour la discussion de la signification du latifundium dans l'empire romain. De ce paragraphe l’on a beaucoup écrit sur sa première partie: verumque confitentibus latifundia perdidere Italiam, iam vero et provincias: sex domini semissem Africae possidebant, un peu moins sur la deuxième: cum interfecit eos Nero princeps...[10]. Les latifundia furent la perdition de l'Italie et des provinces, comme l’exemple de l'Afrique, oui, mais Néron élimina ces six grands propriétaires. L'empereur passa, donc, á être le grand propriétaire africain. Bien que l'action de Néron a été vue comme une preuve supplémentaire de sa mégalomanie, je crois qu'elle est la seule conséquence de la continuelle nécessité des empereurs d'accaparer plus de ressources susceptibles de l'aider á maintenir la structure administrative et militaire de l'Empire. L'Afrique, l'un des greniers de l'Empire, était en grande partie sous le contrôle direct de l'empereur, une parmi autres de ses possessions, et dont les produits lui étaient nécessaires pour maintenir Rome et l'armée.

L'Empire romain fut incapable de créer tout au long de son existence, de nouvelles formules de production, pour augmenter ses ressources agricoles seul lui resta l'option de mettre en exploitation de nouvelles terres. Trajan et Adrien créèrent les conditions nécessaires pour augmenter la production africaine: en même temps qu'ils créaient les conditions pour que se mettent en exploitation [p. 1087] de nouvelles terres, ils développèrent la municipalisation en Afrique.

Trajan et Adrien, deux empereurs d'origine hispanique, reprirent, à mon avis, le modèle bétique développé par Vespasien[11]. Vespasien avait concédé a l'Hispanie et en son application pratique, d'une manière particulière à la Bétique, le droit aux entités de population indigène de se convertir en municipalités latines. A mon avis, ce privilège n'est pas da à ce que la Bétique fut déjà peu ou beaucoup romanisée, ou à ce qu'elle se fut prononcée pour Vespasien lors de la guerre civile, sinon à l'intérêt de Vespasien à réorganiser l'empire et à son besoin de créer un système uniforme d'administration de la province, qui accomplirait la fonction de base du ravitaillement du nouveau limes germanique, qu'il commença à créer et que son fils Domitien compléta.

A mon avis, le développement de la municipalisation de l'Afrique remplissait la même fonction. La mécanique de l'État avait besoin de plus en plus de ressources pour s'autoravitailler, la mise en exploitation de nouveaux territoires était la seule solution possible pour l'empire romain et la forme administrative qui impliquerait la population africaine dans les intérêts de l'État était, comme en Hispanie, de permettre à ses habitants des formes d'intégration à l'élite de l'Empire, moyennant l'extension des droits de citoyennetés.

Dans ce sens, je maintiens que la municipalisation de l'Afrique obéit au mêmes essai que celui de la Bétique et qu'elle eut comme modèle celle-ci. Néanmoins, une condition distinguait l'Afrique de la Bétique. La Bétique était une vieille province, assez peuplée et exploitée, agricolement parlant depuis très longtemps par une population sédentaire; en Afrique il était nécessaire de mettre en exploitation de nouvelles terres, et la façon dont fut liée la population aux terres impériales ou aux grandes propriétés privées, portait en sa semence ce que plus tard donnera lieu au dénommé colonat africain; les intermédiaires imposés par l'administration, procuratores et conductores finiront par déséquilibrer le système municipal et la relation entre l'exploitation de la terre et ses propriétaires.

La politique de Trajan et d'Adrien favorisa l'extension de l’olivier [p. 1088] en Afrique; par conséquence, l'huile africain commença à concurrencer le bétique, dans le ravitaillement de la Ville de Rome et dans celui du bassin méditerranéen, mais non pas dans le ravitaillement des provinces nord-occidentales de l'Empire romain. Cela permit l'ascension sociale des africains, qui dans la seconde moitié du deuxième siècle augmenteront leur présence au Sénat, comme nous le savons bien. Si après la disparition de la dynastie flavienne le pouvoir impérial fut disputé entre deux hispaniques, après la chute de la dynastie antonienne, le pouvoir fut disputé entre deux africains: Septimius Severus et Clodius Albinus.

La dure répression des partisans hispaniques et gaulois par Sévère, a, je pense, une signification économique: en effet[12], je crois que sous cette répression se cache l'intérêt des élites africaines pour le contrôle du ravitaillement de Rome, qui vaut tant comme dire, du développement de la politique impériale.

Évidemment, Sévère ne pouvait pas sous-valoriser les ressources de l'Hispanie, et encore moins la production d'huile bétique, qui continua à arriver à Rome. Tout simplement, tel que le démontre l'épigraphie associée à nos amphores, il établit un contrôle plus direct de la production, qui changea les règles du jeu.

Les tituli picti des amphores bétiques montrent le changement de gestion du transport annonaire de l'huile bétique qui est exercé non par des particuliers comme jusqu'à présent, mais directement par l'empereur. Les timbres en amphores bétiques et aussi les peu nombreux timbres africains trouvés au Testaccio montrent aussi qu'au nom de l'empereur une partie de l'huile bétique et africaine fut mis en amphore[13].

Il se maintient actuellement que la fin du Testaccio, vers 260 après J.-C., représente la fin des exportations bétiques d'huile à Rome. Il n'en est pas ainsi: la fin du Testaccio est liée à la création de la muraille aunélienne à Rome, qui obligea à modifier la structure et la fonction du complexe portuaire de la plaine sous-aventine[14]. Ce qui est cependant vrai, c'est que durant les dernières années du Testaccio l'huile africaine se fait davantage présente [p. 1089] à Rome. Certainement à cette époque se produisirent des changements en Bétique que nous ne sommes pas en condition de définir, mais qui se font présents avec l'apparition de nouveaux types amphoriques, les Dressel 23 et les Tejarillo I, II et III. Des amphores qui se trouvent également à Rome mais, en ne connaissant pas où les amphores d'huile furent jetées une fois le Testaccio abandonné, il nous est impossible de connaître avec précision ce qui se passa vers la moitié du IIIe siècle après J.-C. Néanmoins, dans les contextes urbains de Rome et dans ceux d'Ostie, il est évidente la prépondérance des amphores d'huile africaines et tripolitaines.

La division de l'Empire réalisée par Dioclétien convertit l'Afrique en principal pilier du ravitaillement de l'Italie, alors que, l'Hispanie restant liée à la praefectura Galliarum, permettra l'expansion des produits africains dans tout le Bassin de la Méditerranée et la perte de signification de l'Hispanie dans le concert politique et social de l'Empire romain.

 

 



 

* Recherche financée par DGICYT (BHA 2000-0731).

 

[1] . H. DRESSEL, CIL XV, 2. E. RODRÍGUEZ ALMEIDA, Il monte Testaccio, ambiente, storia, materiali, Roma 1985.

 

[2] Les résultats de ces fouilles peuvent se voir dans J. MA BLÁZQUEZ MARTÍNEZ, J. REMESAL RODRÍGUEZ, E. RODRÍGUEZ ALMEIDA, Excavaciones A rqueológicas en el Monte Testaccio (Roma), Madrid 1994; j. Ma blázquez martinez, j. Remesal rodríguez (eds.), Estudios sobre el Monte Testaccio I (Barcelona 1999); II (Barcelona 2001); III (Barcelona 2003). L'ensemble des publications sur le mont Testaccio peuvent se voir dans la page web: htpp://ceipac.gh.ub.edu .

 

[3] La première nouvelle écrite sur le Testaccio est une inscription de fin du VIIIe siècle ap. J.-C. où est mentionné un lot de terre «in Testaccio». Sur l'histoire du mont et la zone portuaire de Rome voir dernièrement A. Aguilera Martin, El monte Testaccio y la llanura subaventina. Topografía extra portam Trigeminam, Roma 2002, avec la bibliographie antérieure.

 

[4] Sous le terme moderne "commerçant" nous incluons les termes romains de mercator, negotiator, diffusor, navicularius, termes qui, bien qu'ils eurent á leur époque une signification précise, elle est pour nous, aujourd'hui, difficile de délimiter. Le problème se trouve sur le fait qu'un même personnage pouvait remplir chacune de ces fonctions indistinctement. J. REMESAL RODRIGUEZ, L. Marius Phoebus mercator olei hispani ex provincia Baetica. Consideraciones en torno a los términos "mercator°, negotiator y "diffusor olearius ex Baetica", en Epigraphai. Miscellanea epigrafica in onore di Lidio Gasperini, Roma 2000, p. 637-52.

 

[5] M. H. CALLENDER, Roman Amphorae, London 1965; J. REMESAL RODRÍGUEZ, La annona milítaris y la exportación de aceite bético a Germania, Madrid 1986, édition allemande élargie; Id., Heeresversorgung und die wirtdchaftliche Beziehungen zwischen der Baetica und Germanien, Stuttgart 1997; P. P. A. FUNARI, Dressel 20 Inscriptions from Britain and the Comsumption of Spanisch Olive Oil, «BAR», British Series, 250, 1996. C. CARRERAS MONFORT, P. P. A. FUNARI, Britannia y el Mediterráneo. Estudios sobre el abastecimiento de aceite bético y africano en Britannia, Barcelona 1998.

 

[6] E. L. WILL, Mediterranean Shipping Amphoras from the 1941-50 excavations (at Arikamedu), in V. BEGLEY et al. (eds.), The Ancient Port of Arikamedu. New Excavations and Researches 1989-92, Pondicherry 1996, p. 317-49.

 

[7] RODRÍGUEZ ALMEIDA, Il monte Testaccio, cit. Récemment on a proposé que le mont commença á se former vers la fin de l'époque républicaine; Aguilera Martin, El monte Testaccio, cit.

 

[8] J. REMESAL RODRÍGUEZ, Los sellos en ánforas Dr. 20. Nuevas aportaciones del Testaccio. Epigrafia della produzione e della distribuzione. Actes de la VII Rencontre franco-italienne, Rome, 5-6 juin 1992, Roma 1994, p. 93-110.

 

[9] Je renvois á mes derniers articles, où l’on trouve la bibliographie antérieure. J. REMESAL RODRÍGUEZ, Heeresversorgung im frühen Prinzipat. Eine Art, die antike Wirtschaft zu verstehen, Münstersche Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte, XXI/2, 2002, p. 69-84; Id., Military Supply during Wartime, in L. De Blois, J. Rich (eds.), The Transformation of Economic Life under the Roman Empire, Amsterdam 2002, p. 77-92; Id., Baetica and Germania. Notes on the concept of provincial interdependence in the Roman Empire, in P. ERDKAMP (ed.), The Roman Army and the Economy, Amsterdam 2002, p. 293-308.

 

[10] PLIN., nat.,18,35.

 

[11] J. REMESAL RODRÍGUEZ, Politik und Landwirtschaf t im Imperium Romanum am Beispiel der Baetica, in P. Herz, G. Waldherr (hrsg.), Landwirtschaft im Imperium Romanum, St. Katharinen 2001, p. 235-55.

 

[12] J. REMESAL RODRÍGUEZ, Mummius Secundinus. El Kalendarium vegetianum y las confiscaciones de Severo en la Bética. SHA , Severus 12-13, «Gerión», 14, 1996, p. 195-221.

 

[13] E. RODRÍGUEZ ALMEIDA, Vicissitudine nella gestione del commercio dell'olio betico da Vespasiano a Severo Alessandro, «MAAR», 36, 1980, p. 277-90.

 

[14] AGUILERA MARTIN, El Monte Testaccio, cit., p. 218.